JOUR 64 | Bertrand Blier
Bertrand Blier
1939 - 2025
1939 - 2025
Bertrand Blier, réalisateur des "Valseuses", de "Buffet froid",
et "Tenue de soirée", est mort à l'âge de 85 ans.
et "Tenue de soirée", est mort à l'âge de 85 ans.
R. I. P.
Et parce que c'est mon film préféré de Bertrand Blier...
Tenue de soirée (1986)
Direction et dialogues : Bertrand Blier.
Distribution : Gérard Depardieu (Bob), Michel Blanc (Antoine), Miou-Miou (Monique)
Distribution : Gérard Depardieu (Bob), Michel Blanc (Antoine), Miou-Miou (Monique)
Synopsis : Antoine, un trentenaire falot en couple avec Monique, une jeune femme désabusée et cynique, tombe amoureux d'un personnage flamboyant, asocial et grandiloquent, qui va l'initier à la délinquance et à la prostitution masculine.
Répliques cultes du film :
Antoine : Tu le trouves pas un peu bizarre, toi, ce mec ?
Monique : A quel point de vue ?
Monique : A quel point de vue ?
Antoine : T'as pas l'impression qu'il aurait derrière la tête comme une idée de m'enculer ?
Monique : C'est pas exclu...
Antoine : C'est tout ce que tu trouves à dire ?
Monique : On va quand même pas déclencher le plan ORSEC !
Antoine : J'ai dit "enlève ta main de ma braguette !"
Bob : Eh ben dis donc, t'es pas aimable...
Antoine : Je suis très aimable, mais je suis pas pédé ! Nuance !
Bob : Je suis pédé !
Antoine : Depuis quand ?
Bob : Ça m'a pris récemment.
Antoine : Et ça t'a pris comment ?
Bob : Par-derrière.
Antoine : Ah ben oui, forcément... Forcément...
Bob : J'aime pas le mot "forcément"...
Antoine : Oui, moi non plus d'ailleurs...
Bob : Je préfère "tendrement".
Antoine : J'allais pas te dire "Ah ben oui, tendrement"...
Bob : Si. Tu aurais pu le dire...
Bob (à l'attention d'Antoine) : Mais, mon pauvre ami, si j'étais vraiment pédé, il y a longtemps que tu y serais passé, à la casserole ! Un mec comme moi, réfléchis un peu... Je te coince entre deux portes et puis allez, bonjour le chocolat ! Ramonage du boyau ! Boudin créole ! La turbine ensorcelée !
Monique : C'est pas un pédé, ce mec-là, c'est pas possible...
Bob : Qui prétend que j'en suis un ?
Monique : Je suis sûre que si je me frotte contre lui, il va se mettre à bander... Attends, bouge pas, je sens que ça vient ! Eh ben mon bonhomme !... Si tous les pédés étaient comme toi, y aurait moins de malheureuses...
Antoine : Je vais tout de même pas me faire enculer sous prétexte que c'est un ami !
Monique : T'en as d'autres, des amis ?
Antoine : Non !
Monique : Eh ben moi non plus ! Notre seul ami, c'est Bob ! Et il a transformé notre vie d'un seul coup de baguette magique ! Tu vas pas tout foutre en l'air pour une histoire de susceptibilité mal placée ?
Antoine : Mais elle est parfaitement bien placée, ma susceptibilité ! Il s'agit de "mon" trou du cul ! Et "mon" trou du cul, j'ai pas envie de le transformer en entrée de métro !
Monique : Il faut que tu en tâtes, et puis de la grosse, de la bien congestionnée !
Antoine : Je suis désolé de te décevoir mais j'en ai pas envie.
Monique : T'as qu'à faire comme moi ! T'as qu'à te forcer !... Une fois que c'est dedans, le plus dur est fait...
Monique : T'as qu'à faire comme moi ! T'as qu'à te forcer !... Une fois que c'est dedans, le plus dur est fait...
Antoine : Ne sois pas vulgaire, Monique, s'il te plaît. D'abord, une femme c'est pas pareil.
Monique : Comment ça, "c'est pas pareil" ? Ben merde, alors !... Mais on est pénétrées, mon petit gars ! Comme vous ! On est labourées, on est ramonées, ça va cogner dans le fond, on en prend plein le cul pour pas un rond !... Et en plus, faut gémir ! Faut se révulsionner dans les oreillers !... Et je te parle pas des amuse-gueule !
Bob (à l'attention d'Antoine) : Je vais t'enculer. Je vais t'enculer et tu jouiras. Ton fion, il en pourra plus d'extase. Et ce sera pas la peine d'appeler au secours, en liberté y a pas de gardiens. Personne vient. T'es tout seul avec ta honte. Et moi, ta honte, je la transforme en bonheur. J'en fais un bouquet de fleurs.
Antoine (à l'attention de Bob) : Tu m'ignores !... Quand tu rentres, tu mets les pieds sous la table. Quand tu te couches, tu déplies ton journal ! Quand t'éteins la lumière, tu t'endors comme une masse ! Qu'est-ce que je deviens, moi, dans tout ça ?... Je fais tapisserie ? J'attends la Carte vermeille ?... Plus jamais tu m'emmènes au restaurant ! Ni au cinéma ! Tu me caches ! Tu as honte de moi !... Dehors, c'est le printemps et tu m'as même pas emmené voir les bourgeons !... Une vraie gonzesse ! Bientôt, je vais avoir de la culotte de cheval !...
De gauche à droite : Bob, Antoine et Monique (Miou-Miou)
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Bertrand Blier
Répliques & Citations
"Il mange. Il n'a même pas levé les yeux vers moi. Rien n'existe quand il mange. Il est tout entier à son action de manger, de bien répartir viande et pomme de terre sur la fourchette, de bien imbiber de sauce, de bien monter l'ensemble vers la bouche, de bien profiter, avec l'oeil vide, le cerveau vide, la colère miraculeusement assoupie, de ce moment de bonheur pas trop compliqué, la blanquette, la sauce, la pomme de terre écrasée dans la sauce, et personne qui l'emmerde."
- T'es toujours aussi désagréable après avoir fait l'amour ?
- Ça dépend avec qui. Tu veux quand même pas que je roucoule ?
- Tu m'as quand même dit que tu m'aimais, je te signale...
- Oui, ben je dis ça à tout le monde, Voilà. Je dis ça tout le temps
aux filles. Qu'est-ce que tu veux, c'est plus fort que moi, faut
que je parle quand je baise, alors je dis des conneries.
- Ça dépend avec qui. Tu veux quand même pas que je roucoule ?
- Tu m'as quand même dit que tu m'aimais, je te signale...
- Oui, ben je dis ça à tout le monde, Voilà. Je dis ça tout le temps
aux filles. Qu'est-ce que tu veux, c'est plus fort que moi, faut
que je parle quand je baise, alors je dis des conneries.
"Je n'ai jamais eu les moyens d'inviter Martine dans un restaurant chic, ni de l'emmener en voyage, ni de lui offrir un diamant, et maintenant c'est trop tard. Nous n'avons pas goûté les grands vins, nous n'avons pas découvert la nouvelle cuisine, nous n'avons jamais vu s'approcher de notre table les chariots de pâtisseries. Nous mangions chez nous, parfois chez les copains, à qui nous apportions le dessert, un gâteau de riz, un clafoutis ou bien des îles flottantes, la spécialité de Martine, que nous véhiculions prudemment à travers la banlieue, en évitant les coups de frein."
"Mon père était toujours aux starting-blocks de la poésie. Combien de faux départs et d'émotions pour rien. Parfois, les starting blocks étaient placés devant un mur ; mon père s'élançait dans le mur."
"Le regard de mon père, il est vide comme un stade foot quand les supporters sont partis. Et pourtant on y voit briller la haine de l'adversaire. De tous les adversaires."
"La voix d'un père, quand on est loin, qui plus est dans la merde, ça fait comme un abri."
"Mon Bac, je l'ai pas eu. Tout ce que j'ai eu, c'est des emmerdes."
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